Régulation de l'installation des médecins: une fausse solution électoraliste

REGULATION DE L'INSTALLATION :

une fausse solution dogmatique électoraliste



S'il y a pénurie de médecins, c'est bien par la faute de 40 ans de politiques inappropriées. Les étudiants le savaient dans les années 90, les médecins en discutaient au début des années 2000 mais les politiciens n'ont JAMAIS reconnu leur responsabilité ou celle de leurs prédécesseurs et préfèrent faire croire au peuple que la situation actuelle est de la faute de médecins.

Or, lorsqu'il y a suffisamment de médecins, ils s'installent partout, même dans des villages très ruraux où ils n'ont pas concurrence: c'était la situation des années 90.

Et personne n'avait contraint ces médecins à s'installer à Sainte Jalle, à Thueyts*, à Saint-Laurent-du-Pape* ou ailleurs où il n'y a parfois plus personne du fait d'un simple problème mathématique de nombre de médecins.

* villages où j'ai remplacé il y 25 ans


Les politiciens n’ont pas écouté, ni entendu ni lu les dizaines de propositions des professionnels de terrain. Ils préfèrent rester sur des positions dogmatiques et adopter une attitude populiste qui consiste à ne pas trop prendre en considération une profession jugée nantie et privilégiée, et à ne s’adresser qu'aux électeurs dans le but de récupérer leurs voix.


Les médecins ont tous remboursé leurs études pendant leur internat et ne doivent plus rien à la nation. Pendant leurs années d’internant, ils sont fonctionnaires et peuvent exercer dans les hôpitaux périphériques où ils prennent à tour de rôle des gardes aux urgences en plus de leur semaine dans le service hospitalier.




LA SITUATION ACTUELLE A SAVAMMENT ÉTÉ ORCHESTRÉE par l’état

pour nous mener vers un NHS* à la française

dans un but purement économique.



L'abus du numerus clausus, la non prise en compte volontaire du vieillissement de la population et de l'explosion de la demande de soins à venir (que l’on pouvait parfaitement anticiper) ont été, dans les années 1990-2000, le moyen employé par l'Etat de torpiller la médecine libérale, la mettre à genoux afin de pouvoir la montrer du doigt comme fautive et la remplacer par un nouveau système public dans un but strictement économique, et non dans un but d'accès aux soins remboursés pour tous, puisque cette situation était aboutie dans les années 90 et au début des années 2000, avec des médecins généralistes libéraux qui assuraient un maillage de tout le territoire et exerçaient tous en conventionnés secteur 1 hormis rares exceptions (dont des médecins à exercice particulier).



* N.H.S. : Natonal Health Service au Royaume Uni. Ce système de sant public low cost est à l’origine de dizaines de milliers de morts chaque année, par retard de diagnostic ou retard de prise en charge, les délais d’accès vers un médecin, et encore plus un spécialiste d’organe, étant très long.


Mis à jour le 05 Mai 2025