C’est une nouvelle preuve — s’il en fallait encore — de la nécessité de manger moins de viande. Dans un rapport publié le 3 octobre, la revue médicale de référence The Lancet et l’ONG Eat présentent leurs recommandations pour favoriser l’émergence de « systèmes alimentaires sains, durables et équitables » pour les quelque 10 milliards d’humains qui peupleront la planète en 2050. Ce rapport confirme les conclusions de sa première édition, parue en 2019 : pour nourrir convenablement l’humanité sans bousiller la planète, il faut manger moins de viande rouge. Les experts recommandent de consommer moins de 200 grammes de viande rouge par semaine — là où les Européens en consomment en moyenne plus de 500 grammes —, de la volaille et du poisson pas plus de deux fois par semaine, et des œufs trois ou quatre fois. Légumes, fruits, céréales, noix et légumineuses peuvent en revanche être mangés à l’envi.
Les chercheurs ont également, pour la première fois, évalué la responsabilité des systèmes alimentaires mondiaux dans le bouleversement des neuf limites planétaires. Il s’avère, selon leurs estimations, que l’alimentation — dans sa forme actuelle — est la principale responsable de leur transgression.
Faire évoluer nos systèmes alimentaires vers des régimes moins carnés permettrait de réduire la déforestation, notre consommation d’eau et nos émissions de gaz à effet de serre. Cela permettrait également de limiter les maladies liées à une mauvaise alimentation, comme le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, ainsi que certains cancers. D’après les auteurs de ce rapport, suivre leurs conseils permettrait d’éviter 15 millions de morts humaines prématurées par an. Et celles de dizaines de milliards d’animaux.
Illustration: carte figurant les élevages concentrationnaires d'animaux et abattoirs.
Mis à jour le 06 Oct. 2025